Le SNUDI-Force Ouvrière a alerté la profession contre les conséquences de la loi de refondation de l’école : casse de l’école, casse du statut des enseignants… En particulier, les projets visant à regrouper, fusionner, globaliser les effectifs pour engendrer inéluctablement un grand nombre de suppressions de postes.
L’école publique de Paimpol perd plus du tiers de ses élèves !
Saisissant la proposition du recteur et de la DASEN chargés de mettre en œuvre la loi de refondation, le maire de Paimpol avait initié, au printemps, une restructuration de son réseau d’écoles en fermant l’une d’entre elles au passage. On nous le jurait, on était très malin, et on allait renforcer, redynamiser le réseau d’écoles publiques...
Le premier résultat ne se sera pas fait attendre : Paimpol a fait fuir 37,5% de sa population scolaire (chiffres de la DASEN)… de ses écoles publiques . L’école privée ouvre une classe et dépasse désormais en effectif l’école publique, Diwan gagne aussi des élèves.
La DASEN, à l’occasion du CTSD "ajustements de rentrée" du jeudi 3 septembre a annoncé la fermeture et « transformation », à Paimpol, de pas moins de 6 classes ! A retenir : une d’entre elle a failli être transformée en poste "Plus de Maîtres Que De Classes", dispositif revendiqué par certains syndicats et qui révèle sa vraie nature : accompagner, « rendre présentable » le saccage du réseau d’écoles, et de l’Ecole publique par la loi "de refondation". Ce sera finalement une classe d’accueil des enfants de moins de 3 ans : l’enseignant serait chargé d’aller recruter des élèves en partenariat avec la mairie !!! La scolarisation des 2 ans est ainsi actée comme un dispositif exceptionnel, territorialisé, en attente d’expulsion de l’école maternelle.
Nul doute que la réforme territoriale, avec la création des communes nouvelles (comme celle du Mené regroupant 7 communes dont Collinée, Plessala…) aboutira au même résultat.
Des conditions de classes inacceptables après ajustements.
Résultat du vote sur ce projet au CTSD :
• Contre : 3 sur 3 FO, 2 sur 4 FSU, 1 sur 2 SE-UNSA
• Abstention : 2 sur 4 FSU, 1 sur 2 SE-UNSA, 1 sur 1 CFDT
Lequel projet comportait d’autres fermetures et ignorait un grand nombre de demandes d’ouvertures... Ainsi, plusieurs écoles maternelles, confrontées à une moyenne d’élèves par classe de 30 et bien au-delà avec les enfants de moins de 3 ans, n’obtiennent pas satisfaction car la DASEN poursuit l’objectif de fusion avec l’élémentaire. Telle école élémentaire, pour la même raison, va faire l’année avec 30 CE2/CM2, 30 CE2/CM1 et 26 CP/CE1.
La situation n’a jamais été aussi grave !
La question de la grève est posée, la grève pour gagner, la grève pour sauver notre statut de fonctionnaires d’état et l’école publique !