Mais 32 fermetures de classe ne sont pas plus acceptables que 42.
Les conséquences de la pandémie ne peuvent pas être ignorées à l’Éducation nationale : ce n’est pas le 16ème protocole sanitaire qui peut permettre de faire face aux difficultés scolaires engendrées par le confinement, ni permettre de faire face à la propagation du virus.
L’an passé, le DASEN projetait de fermer 29,5 classes pour rendre 20 postes. Le ministre a été obligé de lâcher des postes, les Côtes-d’Armor n’ont perdu que 5 postes et le DASEN n’a fermé que 4 classes (5 postes et 4 classes de trop, mais sans commune mesure avec le projet initial).
En 2021, la résistance s’organise, les écoles étaient nombreuses devant la DSDEN. L’ensemble des organisations syndicales a rejeté le projet du directeur académique. En conséquence, un nouveau CTSD est convoqué le 11 février à 9h.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration préalable de FO au Comité technique.
Après cinq heures de CTSD, le directeur académique a "oublié" de mettre au vote le voeu présenté par FO, nous le soumettrons à nouveau le 11 février :
« Le CTSD des Côtes-d’Armor demande :
l’annulation de tous les projets de fermeture ;
le recrutement de personnels et la création des postes statutaires nécessaires pour qu’aucune classe ne dépasse 20 élèves dans les écoles maternelles, élémentaires et primaires ;
la création d’un poste spécialisé en lieu et place du « Dispositif d’auto-régulation » ;
le recrutement de tous les AESH manquants, comme vous l’imposent les notifications de la MDPH. »
La réponse au Sénateur sur les écoles rurales est à partir de 1h39
La réponse au journaliste est à partir de 2h24
La secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire Nathalie Elimas, s’exprimant au nom du ministre Blanquer, a répondu à un Sénateur mercredi 3 février lors des questions au Sénat : « Depuis la rentrée 2020, aucune fermeture de classes ne s’est faite dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du maire. Il n’y a pas de raison que cela change. Le travail fin est en cours avec tous les élus en ce sens. »
Interrogée par un journaliste après la séance, elle confirme : "Nous ne fermons ni école ni classe dans les petites villes de moins de 5000 habitants sans accord du maire."
Voici les communes du département de plus de 5000 habitants (Source INSEE, Populations légales des communes en vigueur à compter du 1er janvier 2020 - date de référence statistique : 1er janvier 2017) :
Binic-Étables (7226 hab.), Dinan (14741 hab.), Guingamp (7461 hab.), Lamballe Armor (14781 hab.), Lannion (20852 hab.), Loudéac (9952 hab.), Le Méné (6539 hab.), Paimpol (7508 hab.), Perros-Guirrec (7335 hab.), Plédran (6777 hab.), Plérin (14545 hab.), Ploufragan (11898 hab.), Ploumagoar (5554 hab.), Pordic (7369 hab.), Saint-Brieuc (46006 hab.), Trégueux (8595 hab.), Yffiniac (5117 hab.)
21 classes peuvent donc être sauvées dans les autres communes des Côtes-d’Armor, si le maire s’oppose à la fermeture. Ne laissons pas le ministre opérer comme en 2020, plus de 200 millions d’économie sur le budget de l’Éducation nationale (*) en dépit de la situation créée par la pandémie : les classes fermées ne profitent à aucune autre école !
(*) Le Journal officiel du 24 janvier porte annulation de 212 501 312,60 € du budget de l’éducation nationale.