Mesdames et Messieurs les membres du CSA Spécial Départemental,
Ce CSA Spécial Départemental va étudier une carte scolaire sanglante et désastreuse pour notre département. Dans votre projet, Monsieur le Directeur Académique, une école sur sept dans les Côtes-d’Armor est visée par une fermeture de classe. Bien évidemment, la FNEC-FP-FO défendra, au cours de ce CSA-SD, toutes les écoles qui l’ont sollicitée que ce soit pour un refus de fermeture ou pour une demande d’ouverture nécessaire.
C’est la continuation du saccage de l’instruction publique alors que, sur le terrain, la situation est, partout, critique faute de moyens suffisants. Tous les postes doivent être rendus et des moyens supplémentaires doivent être mis pour combler les retards scolaires, pour pallier le non remplacement des absences, les RASED décimés, le manque d’EANA pour assurer l’accompagnement des primo arrivants, le manque d’AESH pour assurer les accompagnements d’élèves à besoins particuliers, le manque de places en ITEP, en IME (11 000 places manquantes en IME, chiffre EN) pour les élèves qui relèvent de ces structures...
Cette situation est un choix de ce gouvernement. De l’argent, il y a en a pour la loi de programmation militaire : 413 milliards. Il y en a eu, durant la pandémie de Covid, pour les entreprises : 600 milliards. Et, le ministère a rendu et continue de rendre des millions d’euros tout en détruisant des postes plutôt que d’en créer.
Pour les mêmes raisons, ce gouvernement veut faire passer en force sa réforme des retraites qui, à juste raison, est rejetée par une majorité de la population. Elle s’attaque aux plus pauvres en prétextant un risque de déficit de 12 milliards alors que les exonérations de cotisations sociales s’élèvent, chaque année, à 150 milliards ! C’est le vol du salaire différé des salariés, le pillage des comptes de la Sécurité Sociale au profit des plus riches.
Les travailleurs ne sont pas dupes, ils se sont mis en grève et ont manifesté, par millions, les 19 et 31 janvier contre le projet de réforme des retraites Macron-Borne. Les salariés ne veulent pas partir à 64 ans, ils rejettent l’accélération du passage aux 43 annuités requises, ils demandent le retrait total du projet de loi. Celui-ci n’est ni amendable, ni négociable ! Les 42 régimes doivent être maintenus. Pour FO, la retraite c’est à 60 ans, à taux plein, pour tous.
Les travailleurs se battent aussi pour les augmentations de salaire plus que nécessaires. Dans l’Éducation Nationale, la revalorisation immédiate du point d’indice, sans contrepartie de tâches supplémentaires, est une nécessité pour compenser la perte de pouvoir d’achat de 25% depuis l’an 2000. Il faut en finir avec les salaires sous le seuil de pauvreté des AESH qui ont plus besoin d’un statut et d’un salaire décent que du mépris d’une députée macroniste.
Concernant le projet catastrophique de carte scolaire, quelques points nous interrogent alors que les besoins devant élèves sont massifs :
La confirmation de l’aide pédagogique correspond-t-elle bien à une réelle ouverture ?
A quoi correspond l’ouverture de CPC à hauteur de 3 ETP ?
Pourquoi 5,19 ETP pour les décharges de référents directeurs et coordonnateurs PIAL ?
Votre projet suscite, comme nous pouvons le constater avec le nombre important de dossiers que nous ont confiés les écoles et le nombre de personnes devant la Direction Académique, un rejet massif car il ne répond pas aux nécessités du terrain.