Le ministre Delevoye, après avoir fait la brillante démonstration qu’il était chargé d’élaborer une réforme des retraites taillée sur mesure pour les assurances privées, vient de partir.
Les salariés ont eux démontré le mardi 17 décembre, par leur très puissante mobilisation, leur rejet toujours plus grand du projet de réforme de retraite par points. Ils refusent tout système de retraites à points, toute dégradation de leurs pensions et tout recul de l’âge de départ. Le décalage de la réforme aux générations nées après 1975 est une insulte : nous ne laisserons pas tomber les jeunes salariés, les étudiants, nos enfants.
Les personnels de l’Éducation nationale ne sont pas dupes du marché proposé par le ministre Blanquer sur la revalorisation salariale hypothétique. Ils refusent la remise en cause de leurs statuts et de leurs conditions de travail. Ils veulent le maintien du Code des Pensions Civiles et Militaires.
Le SNUDI-FO 22, qui a appelé à la grève à partir du 5 décembre pour le retrait du plan Macron-Delevoye, partage l’appréciation des collègues réunis à Saint-Brieuc le 17 décembre :
« NOUS EXIGEONS LE RETRAIT TOTAL DU PLAN !
Pour cela, et puisque le gouvernement reste sourd à nos revendications, qu’il choisit de passer en force,
IL FAUT LA GRÈVE TOTALE
DE TOUS LES TRAVAILLEURS DU PUBLIC ET DU PRIVÉ, MOBILISÉS AVEC LES JEUNES, PRIVÉS D’EMPLOIS, RETRAITÉS ET LES SYNDICATS.
Nous décidons :
d’envoyer deux délégués à l’AG interprofessionnelle cet après-midi ;
de participer aux actions à venir pour le retrait du projet de retraite par points ;
de nous réunir le vendredi 3 janvier à 17 heures, bar PMU 2 rue de Paimpol Plérin ;
de diffuser cet appel auprès de nos collègues. »