Motion adoptée le lundi 6 décembre lors du Conseil des Maitres de l’école d’AUCALEUC
Nous, enseignants de l’école d’AUCALEUC réunis à l’école publique d’AUCALEUC en Conseil des Maitres le 6 décembre 2021, avons discuté de la proposition de loi Rilhac relative à la direction d’école, qui a été soumise en deuxième lecture à l’Assemblée nationale mercredi 29 septembre.
La mise en place de l’autorité fonctionnelle et la participation du directeur à l’encadrement de l’école modifierait profondément les relations entre les professeurs au sein des écoles. Il serait sommé de mettre en place les décisions du Conseil d’école, plaçant davantage encore l’école et ses enseignants sous la tutelle des collectivités locales. Si cette loi voyait le jour, le directeur deviendrait une sorte de contremaître chargé de mettre en place les réformes au sein de son équipe. Il serait soumis à d’énormes pressions, et l’équipe enseignante de l’école aussi. La porte serait ainsi grande ouverte vers la mise en place d’un statut de supérieur hiérarchique.
Les pères fondateurs de l’école publique avaient jugé que l’école où doivent aller tous les jeunes français doit donner une éducation démocratique et que cela passe par un fonctionnement démocratique de l’école elle-même. C’était vu par Jules Ferry comme la garantie d’une école vraiment républicaine. C’est cette tradition qui s’interrompra si la Loi Rilhac va jusqu’au bout. A la place E. Macron installe un fonctionnement managérial sans y mettre vraiment le prix. Car finalement les directeurs auront davantage de travail et de pressions et pas plus de moyens.
La loi Rilhac, comme l’expérimentation Macron à Marseille, doivent être abandonnées !
Nous communiquons cette motion à toutes les écoles de notre connaissance, les invitons à en discuter et à prendre position collectivement pour le retrait de ces projets.
Le Conseil des Maîtres de l’école publique d’AUCALEUC s’oppose à la mise en place de la loi Rilhac et la délégation d’une autorité fonctionnelle aux directeurs d’écoles.
Elle touche les directrices et directeurs comme elle touche les adjointes et adjoints : c’est l’instauration du fonctionnement managérial du privé.
Voici le communiqué national du SNUDI-FO, ainsi que le communiqué national SNUDI-FO, SNUipp-FSU, CGT Educ’action et Sud Education qui demandent l’abandon de la loi (le SNUDI-FO les contactera dès la rentrée pour discuter d’initiatives communes) :