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Les FAQ succèdent aux FAQ... mais la protection des personnels est toujours inexistante !
Publié le 27 avril 2021 | SNUDI-FO 22

Alors que les établissements scolaires ont été fermés le 6 avril dernier, conséquence directe du chaos généralisé dans les écoles ayant pour cause le refus gouvernemental d’engager les moyens nécessaires à la protection des personnels et des élèves, une nouvelle FAQ ministérielle a été publiée le 23 avril dernier.

Pour le SNUDI-FO 22, non seulement ce « nouveau » protocole ne répond pas aux revendications des personnels, mais il ne règle pas non plus les problèmes auxquels sont confrontées les équipes enseignantes depuis le début de la crise sanitaire.

Pire ! Cette FAQ est source d’une déréglementation croissante qui va amplifier la situation catastrophique dans laquelle se sont trouvées les écoles du département avant leur fermeture. La désorganisation dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves vont immanquablement se poursuivre !

En effet, malgré la situation exsangue des écoles et une nouvelle fermeture généralisée des établissements scolaires, qui sonne comme un nouvel aveu d’échec pour le gouvernement, celui-ci continue de rester sourd à la demande des personnels de bénéficier de protections réellement efficaces permettant de protéger leur santé, à savoir :
- la vaccination de tous les personnels volontaires (actuellement, seuls 12% des enseignants du 1er degré peuvent l’être, ceux de plus de 55 ans),
- des masques chirurgicaux et/ou FFP2 (en lieu et place de masques toxiques, étouffants, trop petits, …),
- la mise à disposition de gel et de lingettes virucides dont les écoles n’ont été équipées, pour la grande majorité, que lors de la réouverture des écoles le 11 mai dernier.

Sourd également à la nécessité de procéder d’urgence à des recrutements massifs d’enseignants, afin d’alléger les effectifs et assurer les remplacements des personnels absents.

Fermeture de classe au premier cas positif d’élève

La FAQ du 23 avril maintient le principe de la fermeture de classe dès le premier cas de COVID parmi les élèves, pour une durée de 7 jours. Cette règle entre en application pour tout cas déclaré par les représentants légaux à partir du 26 avril. Les conditions d’éviction restent les mêmes : 10 jours pleins à partir de la date de début des symptômes pour les cas symptomatiques, rallongé de deux jours en cas de fièvre. Pour les cas asymptomatiques, la durée est de 10 jours pleins à partir du jour du prélèvement positif.

Les autres élèves de la classe sont alors considérés cas contacts et doivent respecter une période d’éviction de 7 jours. Leur retour en classe est conditionné à la présentation d’un test négatif, ou à la production d’une attestation sur l’honneur de la réalisation d’un test négatif par l’élève ; à défaut, la période d’éviction est de 14 jours.

Les enseignants ainsi que les AESH ne sont toujours pas considérés comme cas contacts !

Renvoi à domicile des élèves en l’absence de remplaçant

La FAQ indique : « Dans les écoles, lorsqu’un enseignant absent ne peut, malgré le renforcement des moyens de remplacement, être immédiatement remplacé, les élèves ne peuvent en aucun cas être répartis ans les autres classes. L’accueil des élèves est alors suspendu dans l’attente de l’arrivée du professeur remplaçant. »

Ainsi donc, au détour de cette FAQ, les élèves seraient purement et simplement privés d’une scolarité obligatoire pourtant garantie par le Code de l’Education !

Cette mesure prise au nom du non brassage va multiplier les fermetures de classes, par effet domino ! De plus, il s’agit pour le Ministre de dresser les parents contre les enseignants, en particulier les directeurs chargés de tenter d’appliquer cette mesure.

De multiples questions sont sans réponse : que faire lorsqu’un enfant de maternelle est amené par son frère mineur ou accueilli par le centre de loisirs le matin ? Que faire lorsqu’un élève d’élémentaire se rend seul à l’école ? Que deviennent les enfants des personnels prioritaires ? Qui assurera la continuité pédagogique ou le suivi de ces élèves renvoyés chez eux, puisque l’enseignant malade est en incapacité de le faire ? L’équipe enseignante ? Le directeur ? On voit que ce qui est présenté comme une pseudo-protection des enseignants n’est en fait qu’un facteur de déréglementation et de travail supplémentaire non rémunéré, de division et d’opposition entre les parents qui souhaitent légitimement que leurs enfants soient scolarisés, et les enseignants…

Rappelons que c’est à l’Etat d’assurer l’obligation scolaire, et que ce n’est ni aux directeurs ni aux collègues de prendre la responsabilité de signer un document interdisant l’accès de l’école à un élève. Pour le SNUDI-FO, le Ministre doit procéder au recrutement immédiatement !

Autotests, capteurs CO2, …

C’est à grand renfort publicitaire que le Ministre Castex a annoncé le déploiement d’autotests, à compter du 26 avril, dans les écoles. La FAQ ministérielle confirme donc que les personnels des écoles pourront bénéficier de deux tests par semaine à réaliser à domicile, ce nouveau dispositif ayant vocation à compléter la procédure de contact-tracing (les tests salivaires ?) et à sécuriser les écoles. Comment comprendre que le MEN passe une commande de 64 millions d’autotests à 6 euros/pièce, mais qu’il refuse toujours de protéger efficacement les personnels vulnérables en leur fournissant des masques FFP2 à 80 centimes pièce ! Plutôt que des mesures leur permettant de savoir s’ils ont été contaminés, les collègues attendent avant tout des mesures leur évitant cette contamination !!

Par ailleurs, la nouvelle FAQ maintient le principe d’une aération des salles de classes de quelques minutes a minima toutes les heures. Néanmoins, elle précise « Afin de faciliter l’appropriation de ces règles essentielles, des capteurs de CO2 peuvent utilement être utilisés » (p.7) et qu’ « il est préconisé de surveiller la qualité de l’air intérieur, par exemple par des capteurs de CO2 » (p.17). Le gouvernement n’ayant pas attribué de moyens à l’acquisition de ces capteurs de CO2, il revient donc aux collectivités territoriales d’en équiper les écoles, si elles le souhaitent et/ou si elles en ont les moyens !

Ajoutons que, selon les épidémiologistes, « si les classes ne sont pas pourvues de capteurs CO2 ou de purificateurs d’air, les [auto]tests ne serviront absolument à rien » !

Le SNUDI-FO 22 revendique l’équipement par l’État de capteurs CO2 dans toutes les écoles du département.

Pratiques des activités sportives

La FAQ du 23 avril modifie celle du 21 mars qui autorisait la reprise des activités EPS en intérieur, y compris les activités aquatiques. Ainsi, les activités sportives ne sont plus autorisées à l’intérieur.

Rappelons que l’annonce de la reprise des activités sportives en intérieur avait suscité une colère chez grand nombre de collègues, qui ne souhaitaient pas accroître les risques de contamination à la COVID-19 auxquels ils s’exposaient et exposaient leurs élèves, lors d’activités pour lesquelles le port du masque était rendu difficile voire impossible.

Précisons que la motricité en maternelle ne rentre pas dans le cadre des APS et est donc toujours autorisée.

En cas de non remplacement ou tout autre problème, faites appel au SNUDI-FO 22 pour vous aider à organiser la mobilisation.

cale




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