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Un an après sa généralisation la réforme dite « des rythmes scolaires » livre un constat accablant !
Publié le 26 juin 2015 | Snudi-fo 22

Une réforme de destruction des rythmes scolaires !

A la fin de cette première année scolaire sous la férule de la généralisation des décrets Peillon/Hamon, le constat, partout, est accablant. C’est bien à une réforme de destruction des rythmes scolaires, que nous sommes confrontés, rythmes devenus inégaux, abandonnés à des exigences locales de toutes natures.
Le constat est accablant… et unanime. Du fait, en particulier, de la suppression de la pause de milieu de semaine, les enseignants épuisés sont nombreux à tomber malades, leurs élèves fatigués, « décrochent », aggravant encore les conditions d’enseignement.

Une réforme qui n’a qu’un seul objectif :
la territorialisation de l’école publique
et donc la soumission de ses enseignants aux pouvoirs locaux

Dès la parution des premiers projets de territorialisation (mal) cachés derrière le prétexte des rythmes scolaires, le SNUDI-FO a dénoncé et combattu la menace contenue dans ces projets de privatisation et de mise sous tutelle de l’école et de ses personnels.

Quelques mois après la généralisation de la contre-réforme Peillon-Hamon, en particulier en cette fin d’année scolaire, sous diverses formes, ce scénario prend corps soumettant les collègues à la brutalité des uns ou des autres. Des maires, des adjoints aux affaires scolaires, des comités de pilotage, des associations, au nom d’impératifs locaux de toutes natures, triturent nos horaires et nos conditions de travail, jonglent avec les obligations de service des enseignants et des personnels territoriaux, comme avec la scolarité des élèves. Dans le département des Côtes-d’Armor, citons en vrac, parmi de très nombreux autres exemples :

ü des horaires modifiés pour répondre aux exigences de l’école privée

ü l’information des directeurs d’écoles publiques concernant ces nouveaux horaires faite par les directeurs des écoles privées

ü la modification des horaires des ATSEM et la décision d’une municipalité de faire prendre en charge, sur du temps périscolaire, le passage aux TAP par les enseignants

ü la décision par une mairie de réaliser un spectacle empiétant sur le temps scolaire sans que les enseignants n’aient leur mot à dire, sans aucune considération pour la réglementation en terme de responsabilité et de sécurité.

ü une mairie expliquant que la baisse des dotations rend difficile la charge que représente le personnel d’animation et demandant en conséquence à chaque enseignant 1 heure de bénévolat sur les TAP

ü une consultation locale sur les rythmes scolaires par un vote dont les bulletins doivent préciser le nom du votant

ü la convocation, chez l’IEN, d’enseignants ayant émis une légère critique sur une initiative locale, sur demande et en présence d’un représentant de la mairie

ü l’annonce faite ici et là de la réquisition par la mairie de nouveaux locaux de l’école

ü l’annonce aux enseignants que leur présence est indésirable dans les locaux scolaires dès la première minute du temps périscolaire, aucune salle ne restant disponible pour qu’ils préparent leur classe, corrigent leurs cahiers…

[…]

ü … et de très nombreux incidents créés dans les conseils d’école, de multiples mises en cause publique des enseignants au moindre désaccord avec les interventions municipales sur le temps scolaire.

Dans ces écoles, beaucoup d’enseignants, par crainte de déclencher des conflits avec des décideurs locaux parfois arrogants, préfèrent prendre sur eux et supporter les intrusions, les indélicatesses ce qui n’est pas sans conséquences sur leur fatigue, leur stress, leur santé.

Que ces situations soient diverses, que certaines écoles y soient soumises et d’autres moins ou même pas du tout renforce ce constat : les décrets Peillon Hamon de territorialisation de l’école nous ramènent 150 ans en arrière avant que la République par diverses mesures décide de protéger les instituteurs des pressions du châtelain, du curé, du potentat local, élu ou non, et de garantir ainsi des conditions d’enseignement égale pour tous.

Les décrets Peillon Hamon doivent être abrogés, la réforme de destruction des rythmes scolaires doit être abandonnée !

Avec nos collègues du second degré,
mobilisés contre la réforme du collège,
préparons la jonction pour une riposte d’ampleur, commune

La réforme du collège est bien corollaire de celle que nous subissons, ce que soulignait récemment le SNUDI-FO :

« Le Bureau National du SNUDI-FO établit un lien étroit entre la réforme du collège qui transfère 20% des enseignements à l’autorité du conseil d’administration des collèges, et la réforme que les enseignants du 1er degré subissent de plein fouet. C’est au nom de l’autonomie des établissements du 1er degré qu’ont été institués les PEDT et leur corollaire, la réforme des rythmes scolaires. Ceux-ci transfèrent une partie des activités scolaires aux municipalités et remettent en cause toutes les garanties statutaires des enseignants du 1er degré. C’est la même logique, celle de la territorialisation et celle de la refondation de l’école, qui conduit aux conseils d’école communs entre les CM et la 6ème aboutissant à la polyvalence des professeurs du 1er et du 2nd degré (…) ».

Avec leurs syndicats (SN-FO-LC, SNETAA-FO, SNES-FSU, SNEP-FSU, CGT, SUD, SNALC), nos collègues du second degré étaient massivement en grève le 19 mai, puis le 11 juin pour le retrait de la réforme du collège.

Pour arrêter le rouleau compresseur des contre-réformes de la « refondation de l’école », ce qui est à l’ordre du jour, dès la rentrée, n’est-ce pas la mobilisation en jonction avec nos collègues du secondaire pour préparer avec eux l’action commune ? Nationalement, départementalement, le SNUDI-FO travaille en ce sens. Ainsi, le SNUDI-FO des Côtes-d’Armor proposera que se tiennent dès la rentrée la tenue d’AG communes pour l’abrogation des contre-réformes du 1er et du 2nd degré.

Pour vous défendre, pour organiser la riposte, dès à présent, adhérez au SNUDI-FO !


SNUDI-FO des Côtes-d’Armor 5 rue de Brest 22000 St Brieuc Tél : 02 96 33 94 46 • Site : http://22.fo-snudi.fr/

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