L’assemblée générale des syndiqués du SNUDI-FO 22, réunie le mercredi 19 novembre à Saint-Brieuc, a adopté à l’unanimité la position suivante :
La retraite à points fait baisser les pensions.
Le calcul sur l’ensemble de la carrière, et non sur les 25 meilleures années pour le privé et sur les 6 derniers mois pour le public, entraînera mécaniquement une baisse des pensions. Seuls comptent les points accumulés durant la vie active. Cela signifie donc des baisses de pension importantes puisque seront comptabilisées les années de bas salaires, de contractuels, de stagiaires, de chômage… Le projet de réforme s’attaque bien aux droits de tous les salariés !
Personne ne sait quand il part ni avec quelle pension.
Il n’y a aucune garantie sur la valeur d’acquisition des points (valeur d’achat), qui pourra donc augmenter chaque année mais la valeur de service des points (valeur du point au moment de la liquidation de la retraite) non plus n’est pas assurée. Les Suédois, qui ont mis un tel système en place dans les années 90, ont vu leurs pensions baisser de 3 % en 2010, 4,3 % en 2011 et 2,7 % en 2014, après la crise financière de 2008. Le système qui garantissait un taux de remplacement (pourcentage du revenu d’activité conservé une fois à la retraite) de 65 % n’en assure plus que 50 %. Le taux de pauvreté des plus de 66 ans depuis le milieu des années 90 à 2016 a augmenté + 7,1% en Suède contre – 0,8% en France.
Au profit de qui ? des fonds de pension…
L’augmentation de la valeur d’acquisition et la diminution de la valeur de service sont inévitables : l’équilibre du budget des retraites est inscrit dans la loi à travers le respect de la règle d’or. Le budget ne devrait pas dépasser 14 % du PIB alors qu’une augmentation du nombre de retraités est prévisible. Plus de monde sur le même gâteau implique des parts plus petites (sauf à faire reculer régulièrement l’âge de départ à la retraite).
