Le nombre d’écoles à plus de 25 élèves par classe ne baisse pas.
Lors du CSA-SD bilan de rentrée du 20 novembre, le DASEN parle à l’envi de la baisse démographique, pour préparer les esprits aux fermetures à venir. Mais il démontre lui-même que les budgets d’austérité ne lui permettent pas d’ouvrir dans les écoles de plus de 25 élèves par classe (le nombre de ces écoles ne diminue pas dans les Côtes-d’Armor) alors que la revendication commune est pas une seule classe à plus de 25 élèves.
Près de 2600 journées de classe sans remplacement du maître absent !
Les non-remplacements ne posent pas de problème au DASEN puisqu’il met en avant une moyenne de 1,4 jour non-remplacé par classe et par an en 2023-2024. Les écoles soumises à la valse des remplaçants, soumises à la récurrence des non remplacements apprécieront comme il se doit cette moyenne. Les documents carte scolaire 2023 de la DSDEN indiquaient 1848 classes dans les Côtes-d’Armor, ce qui permet d’estimer à 2687 les absences non compensées, ce qui nécessiterait 18 remplaçants si ces journées étaient étalées uniformément sur toute l’année, et donc représente un besoin réel d’au moins 50 remplaçants pour limiter les classes sans maître lors des épidémies.
Territorialiser l’École et en finir avec le statut de fonctionnaire d’État des enseignants
Le DASEN revendique haut et fort ne pas respecter le cadre national, en octroyant des décharges au-delà de la décharge réglementaire, sur projet, sur difficulté récurrente ou lors d’un changement d’équipe. Il justifie le profilage de poste en affirmant qu' »Il faut la bonne personne à la bonne place. »
FO défend l’égalité de traitement et l’égalité de droit pour tous les collègues sans exception. Nous sommes opposés aux mesures inégalitaires et discrétionnaires qui se développent. Le cadre national de l’École doit être préservé, et donc le statut de fonctionnaire d’État des personnels. Il est même à gagner pour les accompagnants, qui sont les deuxièmes en nombre dans notre ministère.
Voici la conclusion de la déclaration. La FNEC FP-FO revendique :
- le retrait entier et définitif du plan de coupes budgétaires dans la Sécurité sociale et les services publics, quel que soit le ministre qui doive le porter ;
- ni par points ni par capitalisation, maintien du système de retraite fondé sur la répartition et la solidarité ouvrière !
- l’abrogation immédiate de la contre-réforme des retraites Macron-Borne ;
- la revalorisation de 31,5% de la valeur du point d’indice ;
- l’abrogation du jour du carence et de la baisse de rémunération à 90 % en cas de congé de maladie ordinaire ;
- l’annulation de toutes les fusions d’établissements, suppressions de postes, fermetures de classes, et la création de tous les postes statutaires nécessaires : enseignants, AESH, infirmières, médecins, assistants sociaux, personnels administratifs, personnels techniques, de psyEN, de CPE, d’AED…
- l’annulation et l’arrêt des licenciements d’AESH ; la création d’un statut de fonctionnaire d’Etat catégorie B pour les AESH, avec un salaire à temps complet pour 24 heures d’accompagnement des élèves en situation de handicap ;
- le respect des orientations dans les dispositifs ULIS, UEEA, UEMA, ainsi que dans les établissements sociaux et médicaux-sociaux, et l’augmentation du nombre de personnels titulaires à hauteur des besoins notifiés par la CDAPH.
Les collègues comme les autres travailleurs du public et du privé se sont mobilisés, avec les organisations syndicales, à plusieurs reprises depuis le 1er septembre. Ils rejettent un nouveau plan de coupes budgétaires, taillant des milliards d’euros dans la Sécurité sociale et les services publics.
Dans les conditions actuelles, l’heure pour les personnels est à la discussion pour aboutir à la victoire. Les journées saute-moutons ont démontré leur inefficacité. Bloquer l’offensive anti-ouvrière ne peut passer que par l’action unie et soudée de millions de travailleurs avec leurs syndicats, dans la grève pour gagner sur les revendications.