Jeudi 10 octobre, le projet de loi de finances 2025 a été rendu public.
Celui-ci prévoit 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale pour la rentrée 2025 dont 3 155 dans le premier degré, cinq fois plus que les 650 postes déjà supprimés à la rentrée 2024 par l’ex-ministre Attal !
Vers le retrait de 65 postes et la fermeture de 230 classes dans le 22 ?
En septembre 2024, ces 650 suppressions de postes au niveau national se sont traduites dans les Côtes-d’Armor par 13 retraits de postes, 46 fermetures de classes, 2 disparitions d’écoles, 2 suppressions de postes de remplaçants. Si les annonces de coupes dans le budget 2025 s’appliquent dans la même proportion que l’an passé à notre département, cela amènerait à un plan de 65 retraits de postes et à la fermeture d’environ 230 classes, 10 écoles, 10 postes de remplaçants. Une véritable saignée !
Ces 3 155 suppressions de postes dans les écoles provoqueront une aggravation inédite de nos conditions de travail et des conditions d’apprentissage des élèves avec des classes toujours plus chargées, des enseignants toujours moins remplacés et des élèves en difficulté ou en situation de handicap toujours moins pris en charge ! Actuellement, 400 élèves des Côtes-d’Armor sont en attente de places en IME ou SESSAD, et de nombreux élèves sont sans l’accompagnement notifié. L’annonce du recrutement de 2 000 AESH supplémentaires ne compense pas l’annulation du financement de 4 600 équivalent emplois d’AED et AESH en février.
Refus unanime de ce plan sanglant
Tous les enseignants, toutes les écoles subiraient les conséquences de ce budget d’austérité ! Le SNUDI-FO 22 refuse cette saignée, exige l’annulation des suppressions de postes, la création des postes nécessaires, le recrutement d’enseignants et d’accompagnants en urgence afin d’assurer tous les remplacements nécessaires !
Ce lundi 14 octobre, toutes les organisations syndicales « représentatives » de l’Education Nationale ont adressé à la ministre Genetet une alerte sociale commune, avec menace de préavis de grève à compter du 4 novembre si les négociations ne sont pas ouvertes dans les plus brefs délais, car selon elles « une ligne rouge a été franchie ».
La construction du rapport de force est à l’ordre du jour.
Un tel rapport de force ne peut se limiter à une journée d’action, aussi réussie soit-elle, mais nécessite de poser la question de la grève pour gagner.
Le SNUDI-FO 22 appelle tous les collègues des écoles à se réunir, à prendre position contre ce plan destructeur et à exiger son retrait, à participer massivement aux réunions syndicales FO pour discuter des initiatives immédiates à prendre afin d’obtenir satisfaction sur les revendications, notamment le maintien de tous les postes.