400 à 500 euros en moins pour une grippe… Le droit à arrêt-maladie rémunéré remis en cause !

Comment en effet interpréter autrement l’annonce de la mise en place de 3 jours de carence et d’un traitement rabaissé à 90%, lors de l’arrêt, à compter du 4ème jour ? Se soigner d’une grippe – pourtant courante dans nos professions – deviendrait un luxe pour nombre de collègues.

Dans une note d’information officielle de la DEPP (n°20-31, septembre 2020), on apprend que la moitié des congés maladie ordinaire (CMO) ne dépassaient pas 3 jours en 2017-2018. En instaurant 3 jours de carence, le gouvernement prive donc la moitié des collègues malades « occasionnels » de toute rémunération.

Exemple 1 :

Un professeur des écoles au 2ème échelon, exerçant en REP, arrêté 3 jours, subirait une perte de 226,11€ sur son traitement indiciaire, auxquels s’ajouteraient 59,64€ de primes et indemnités, soit 285,75€ en moins (au lieu de 95,25€ aujourd’hui) !

Exemple 2 :

Une professeure des écoles au 10ème échelon, arrêtée 7 jours, se verrait infliger 3 jours de carence
(-345,57€ euros), 4 jours rémunérés à 90% (-46,08€), soit moins 391,65€ (au lieu de 115,19€ aujourd’hui pour un arrêt d’une durée identique) !

Exemple 3 :

Une directrice d’école au 2ème échelon de la Classe Exceptionnelle, arrêtée 10 jours, perdrait 3 jours de carence (-459,48€) et 7 jours rémunérés à 90% (-107,21€) soit moins 566,69€ (au lieu de 153,16€ aujourd’hui pour ces mêmes 10 jours d’arrêt) !

Le SNUDI-FO 22 rappelle que c’est la politique menée par les gouvernements successifs qui est la principale responsable de la dégradation de la santé des enseignants : suppressions de postes, crise du remplacement, inclusion systématique et forcée, évaluation PPCR, absence de médecine de prévention, réforme des retraites qui oblige à travailler plus longtemps… ! Aujourd’hui, en plus d’aggraver encore les conditions de travail des enseignants, le gouvernement entend ajouter la précarité financière et matérielle à la maladie !

Le SNUDI-FO 22 appelle tous les collègues des écoles à se réunir, à prendre position contre ce plan destructeur et à exiger son retrait, à participer massivement aux réunions syndicales FO pour discuter des initiatives immédiates à prendre afin d’obtenir satisfaction sur les revendications, notamment le maintien de tous les postes.