École inclusive : réunion le mercredi 13 novembre

Pour discuter des revendications et des moyens d’obtenir satisfaction dans l’intérêt des élèves et des personnels, le SNUDI-FO 22 invite tous les AESH et PE à une

RÉUNION

le mercredi 13 novembre à 14 heures,

Union Départementale FO 5 rue de Brest à ST-BRIEUC

Le nombre de fiches SST depuis la rentrée scolaire de septembre 2024 est exponentiel et éloquent. 

Cette explosion de fiches révèle la souffrance croissante des enseignants et des AESH au travail. Cette souffrance est le plus souvent liée à la scolarisation d’enfants qui ne vont pas bien, et qui nécessite une prise en charge par des réseaux d’aide, par des professionnels autres que l’enseignant de la classe ordinaire, mais dont ne dispose pas l’Éducation nationale.

L’abandon de ces élèves, et par conséquent, de tous les élèves et des personnels des classes concernées, provoque de plus en plus de dégâts. Halte au chaos et à la mise en danger des personnels et des élèves dans les établissements scolaires ! Chacun dresse le bilan terrible de la politique d’inclusion systématique mise en place depuis la loi Boisseau-Montchamp de 2005 qui nie le droit aux élèves en situation de handicap ou en grande difficulté scolaire de bénéficier de conditions d’apprentissages adaptées à leurs difficultés et le droit d’accéder à des qualifications et à l’émancipation.

En effet, au 16 octobre, sur 121 fiches SST rédigées pour le primaire par des enseignants et des AESH, 110 relatent des faits de violence commis par des enfants de 3 à 12 ans. Ces écrits nous dévoilent les conditions de travail inadmissibles. Les familles veulent une prise en charge de leurs enfants, les enseignants veulent enseigner, les AESH veulent accompagner les élèves pour lesquels ils ont été recrutés, mais les différents contrats ne comportent pas la clause « accepter de se faire taper, insulter, courir après les enfants, les contraindre physiquement… »

Les collègues qui rédigent ces fiches sont à bout et ne pourront guère en supporter davantage. Dans la plupart des classes du département, les collègues subissent des situations de violences qu’ils supportent jusqu’à ce qu’ils craquent, situations qui les empêchent d’enseigner et pour lesquelles, certains rédigent des fiches SST comme des appels au secours, et d’autres pas.

Des personnels sont au point de rupture.

L’administration convoque les représentants à la F3SCT (anciennement CHSCT) à des groupes de travail autour de ces fiches. Le dernier a eu lieu jeudi 17 octobre. 

Quelles réponses à ces fiches, quelles solutions apportées par l’employeur ? 

Les réponses des IEN (lorsqu’elles existent) témoignent de leur impuissance à résoudre ces problèmes de violence.

Quelles pistes de travail pour venir en aide à la profession ? Voici les propositions entendues lors du groupe de travail :

« – Une réaction rapide des IEN dont l’objectif serait de montrer l’attention portée aux professionnels par son employeur ?

– Des groupes de parole pour les enseignants et AESH ? 

– Le recrutement de psychologues scolaires pour les enseignants et AESH ?

– Des discussions avec les professionnels de l’enfance, ARS, services sociaux, justice, préfecture, pour les enseignants et AESH ?

– La déscolarisation partielle ou totale des enfants ? »

Pour le SNUDI-FO, les réponses à apporter sont claires : pour une scolarisation adaptée à chaque enfant

• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux, IME, ITEP, SESSAD…

• Le recrutement des AESH en nombre suffisant pour pouvoir respecter les notifications de la MDPH, leur formation, des AESH remplaçants…), un statut de fonctionnaire et un vrai salaire

• L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’École inclusive, l’abandon des PAS (pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education ans nationale de mettre la main sur les notifications MDPH)

• Le recrutement de PE en nombre pour permettre d’alléger le nombre d’élèves par classe et non pas la suppression de 3155 postes sur le territoire national.

• L’arrêt des fermetures de classes et d’écoles.